L’autre jour, je suis allée au gym. Il n’y
a pas 36 gyms dans le Mile End, alors vous vous doutez bien duquel je parle.
J’ai pris l’habitude de faire mon jogging dans les rues outremontaises, mais
avec le froid qui arrive, mieux vaut courir à l’intérieur que d’attraper la
crève.
C’est donc avec un trop plein de motivation
que je me suis dirigée vers la salle d’exercice. En arrivant, que vois-je, mon
dieu grec. Oui oui, le même qui a une grand-mère sourde maniaque de chocolat[1].
Heureusement, il ne semble pas avoir gardé rancune de ce malheureux incident,
puisqu’il m’a fait un petit sourire.
J’ai regardé autour de moi : il n’y
avait que des mecs fringués en American apparel et ou des femmes de la
quarantaine n’acceptant pas leur corps vieillissant. Bref, aucune compétition
en vue.
Je me suis alors installée sur la machine
qui nous fait courir. Devant moi, accrochés au mur, il avait plusieurs
téléviseurs qui diffusaient différentes émissions. On avait qu’à choisir celle
qui stimulerait nos neurones, pendant qu’on stimule le reste de notre corps.
Pas bête.
J’ai donc commencé à regarder une émission
sur le monde animal. Je trouve toujours ces émissions passionnantes. Je meure
d’envie de tourner les reportages à la place des animateurs, à l’autre bout du
monde. L’émission de ce soir-là présentait un homme qui se voulait l’ami des
lions. J’étais sidérée.
L’homme en question était probablement dans
le Serengeti, et une équipe de tournage le suivait en jeep. On voyait des lionceaux
manger près des femelles, qui revenaient de la chasse. L’animateur s’est alors
approché plus proche encore de la famille royale, armé de son seul courage. Il
se pensait sans doute invisible. Mauvais réflexe. La lionne mère, qui n’avait
sans doute pas encore mangé, s’est ruée vers lui, en rugissant, pareil comme
dans les films. Malheureusement, je n’en connaitrai jamais la fin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire